La plupart des bâtiments administratifs sont construits entre 1910 et 1925. Leur aspect particulier reprend un répertoire métropolitain adapté au climat, en particulier les toitures, vérandas, systèmes de ventilation….
Outre cette architecture représentative de l’architecture coloniale, certains bâtiments s’inspireront du vocabulaire des édifices religieux laotiens – formes de toitures, éléments du décor.
Les maisons de style colonial seront très rapidement influencées, dans leur disposition, par les modèles traditionnels laotiens : simple pignon, véranda, aile perpendiculaire, double pignon. L’apport du style colonial se caractérise par l’introduction de modes de construction nouveaux (charpente et maçonnerie), l’emploi de matériaux plus pérennes (brique, tuiles, stuc, enduits à la chaux …) et l’évolution du vocabulaire décoratif (lambrequins, menuiseries, balustrades…).
La Maison Compartiment
la construction combine l’activité commerciale en rez-de-chaussée et le logement du propriétaire situé le plus souvent à l’étage. La cuisine est souvent détachée du volume principal, implantée généralement en fond de parcelle, exemple évident de la partition de la maison entre espaces servis et espaces servants. Ce type regroupe également les constructions en bois d’un seul niveau où habitat et commerce sont confinés dans la même pièce. Les exemples de cette architecture se retrouvent principalement sur les berges de la péninsule et sur la voie principale.
Les Compartiments en rangée
Composé par travées répétitives accolées le long des grandes artères de la cité, ce type, à l’instar du précédent, montre la même partition entre commerce en rez-de-chaussée sous une grande hauteur de plafond, habitat à l’étage et cuisine détachée. Les édifices de cette catégorie possèdent souvent des auvents facilitant la circulation piétonne et l’aménagement des étals. Ils datent le plus souvent de l’époque du protectorat et constituent par alignement le seul front urbain de la cité.
Les immeubles en alignement sur rue
Plus récemment, dans les années cinquante, d’autres modèles sont apparus, parmi lesquels le plus représentatif est celui de l’immeuble en alignement sur rue.
Edifié en béton armé avec un vocabulaire propre, ce type est le seul qui dépasse parfois les deux niveaux et comporte des façades latérales aveugles. Bien que réalisés en rupture d’échelle et d’implantation avec les compartiments sur rue, ils obéissent aux mêmes principes de distribution.