Située dans la partie Nord-Est du Laos, la plaine des Jarres est une région bien connue pour le nombre important de sites où reposent des centaines de jarres dont la présence et leur utilité reste à élucider.
Le lieu fut également le théâtre de bombardements intenses durant la guerre secrète qui sévit durant plus de 10 ans et qui a non seulement laissé des séquelles visibles avec d’irréparables dégâts, mais provoque encore des morts et blessés en nombre chaque année.
Des villages se sont reconvertis dans le recyclage des métaux laissés par les intenses bombardements, comme le village de Na Pia ("the spoon village"), confectionnant des cuillères avec l’aluminium de certaines ogives.
Cité par Wikipédia :
Ce secteur a été parmi les régions les plus bombardées par l’aviation américaine durant la guerre du Viêt Nam : plus de 500 attaques aériennes par mois selon le programme Rolling Thunder (tonnerre ininterrompu), chiffres tirés des Pentagon Papers1, soit une attaque toutes les huit minutes pendant neuf ans selon le journaliste Fred Branfman qui a dénoncé ce pilonnage inutile dans son livre Voices from the Plain of Jars : Life under an Air War2,3. Branfman a prouvé, cartes à l’appui, que la plaine des jarres n’était pas sur le trajet de la Piste Hô Chi Minh qui servait aux Nord-Vietnamiens à ravitailler en armes les combattants du Sud. De nombreuses bombes non-désamorcées sont encore présentes, ce qui rend très dangereuse l’étude et la visite des zones à jarres : à l’heure actuelle, seules trois zones (sites 1, 2, 3) sont ouvertes à la visite4.
Au total, c’est plus d’une soixantaine de sites différents qui sont disséminés sur la zone de la Plaine des Jarres dont le centre est au Laos, les principales concentrations comptant jusqu’à 250 unités. Mais on trouve aussi des sites similaires, bien que moins spectaculaires, sur le plateau de Korat en Thaïlande et en Inde du Nord, ce qui amène certains chercheurs à penser à une répartition recouvrant un itinéraire d’échanges par caravanes.
Pour plus d’information sur l’état des recherches scientifiques, on pourra lire le texte de The history blog.