La première difficulté tient aux tons (aux 6 accents tonals qui chacun évolue de manière différente selon la consonne sur laquelle se place l’accent tonique). L’autre difficulté tient aux sons spécifiques du lao dont il n’existe pas de transcription translittérale dans notre langue. Il est donc souvent malaisé de vouloir faire correspondre à un mot lao un mot écrit en français qui ne correspondra qu’approximativement à la prononciation originelle.
Pour s’en donner un exemple, prenons le mot prononcé "thao" (à ne pas confondre avec "tao" :-) et qui signifie notamment monsieur, jeune homme ou garçon. Ce terme peut être écrit de 12 façons différentes, dont 10 donnent lieu à un sens, et 2 en sont dépourvu .
On pourrait faire varier ce type d’exemple presque à l’infini. "Kaï" est l’une des parfaites illustrations : poulet, oeuf, loin, près, vendre, etc... mêlant donc étroitement un terme et son contraire. 22 sens, semble-t-il. Difficile de s’y retrouver sans l’oreille musicalement entraînée.
Enfin, il faut noter que la langue lao est caractérisée par des accents régionaux. On en distingue trois principaux :
- celui du nord (Luang Prabang et Sam Nua), la plus "royale"
- celui du centre (Vientiane), la plus usité (la référence des livres)
- et celui du sud (Savannakhet, Paksé)
Par contre, la structure de la langue lao est très simple puisque ne comporte pas de grammaire compliquée ni conjugaison comme c’est la cas dans les langues latines ou anglo-saxonnes. La langue est donc simple à apprendre théoriquement, mais sa mise en pratique est bien plus malaisée du fait des accents tonals.
On retrouvera toutes les prononciations sur le site www.laolol.com