Situé à quelques 2 kilomètres de la pagode Phon Pao, ce petit village typique vit en grande partie de la production de tissages exposée sur le marché de nuit.
Le village est devenu très tôt l’un des fournisseurs attitré du roi, qui dit-on en consommait beaucoup. Ce village regorge donc d’une histoire, une culture, une expérience du tissage qu’on retrouve encore dans quelques villages du Laos (Luang Namtha, Sam Neua, etc.) où les méthodes, techniques, motifs sont encore réalisés selon des savoirs ancestraux.
La majeure partie de la production du village tient à une technique qui associe coton et soie. La trame est réalisée avec des fils de coton épais souvent de couleurs différentes ce qui leurs confèrent un aspect moiré, tandis que les motifs sont tissés à partir de la soie.
Quasiment toutes les familles abritent un ou plusieurs métiers à tisser, voire ont constitué de véritables petits ateliers. Une sorte de coopérative s’est d’ailleurs installée en fin de village, regroupant une petite vingtaine de producteurs. Les prix sont abordables, et négociables.
Comment s’y rendre
On pourra trouver le village de Ban Phanom en sortant de la ville vers l’aéroport, avant le pont sur la droite une route nouvellement rénovée. Surplombe le temple Vat Phon Phao sur la colline qui mène au village de tisserands. Il y a 4 kilomètres entre Luang Prabang et Ban Phanom.
Le village de Ban Phanom est placé en long de la Nam Khan, un des plus gros affluents du Mékong. On pourra s’y rendre en louant les services d’un touktouk (qu’on payera après la course finie...)
Mon conseil : La coopérative, si on y tient. Par contre, le village a gardé beaucoup de charme... Plus loin, on pourra admirer la tombe d’Henri Mouhot* au bord de rivière Nam Khan ; l’endroit est beau, sauvage. Plus loin encore, on pourra visiter les camps d’éléphants
*Henri Mouhot (1826 - 1861) est le premier explorateur occidental à avoir exploré Angkor Vat puis le Laos, avant de mourir à Luang Prabang (voir Wikipedia).