Situé à environ 3 kilomètres de Luang Prabang, en amont de la rivière Nam Khan, le Vat Phon Phao surplombe une petite colline qu’entretiennent notamment les femmes "moines" ayant revêtu la robe blanche, couleur adoptée par les fidèles transitoirement avant de passer la robe safran. Seuls les hommes, au Laos, peuvent devenir bonze.
La religion bouddhiste distingue la condition de l’homme et celle de la femme. L’homme serait ainsi le dernier stade de réincarnation, le seul propre à mener au Nirvana, c’est à dire à l’extinction du cycle. Quant aux femmes, elles pourraient n’être qu’à un avant-dernier stade...
Également dans la tradition, seuls les garçons sont tenus de suivre une retraite (bouat) de quelques jours (traditionnellement 3 semaines ou plus) dans un monastère... pour les femmes, chose impensable, elle apprendra les textes par elle-même, si elle y tient.
Quelques monastères accueillent des femmes, majoritairement âgées, qui trouvent dans ces enceintes religieuses un refuge, et une spiritualité propre à satisfaire les âmes désireuses de repos. A Phon Phao plusieurs femmes sont venues se retirer loin de l’agitation de Luang Prabang, et travaillent aux menues tâches quotidiennes, dont le jardinage.
La singularité de ce temple, commence par son architecture octogonale. Erigé dans les années 50, ce temple est aussi exceptionnel par sa décoration intérieure :
- les peintures représentant des scènes traditionnelles bouddhistes sont de toute beauté,
- le second étage et ses peintures illustrant les différentes architectures Bouddhistes des pays du Sud-Est asiatique est très intéressant
- et Le dernier étage, tout en or (comme peut l’être la salle de réception de l’ancien palais royal) marque l’ultime préciosité de l’élévation
Mon conseil : à voir, et à faire suivre de Ban Phanom, le village historique de tisserands. On y visitera des particuliers et la petite entreprise de confection présentant de belles pièces, la majeure partie étant d’une trame en coton et d’un filage en soie.