Le Boun Khao Ti (ou Khao Chi) (la fête du riz grillé) célèbre la deuxième récolte de riz de la saison ; c’est une cérémonie censée en avertir les ancêtres qui ont passé leur vie à la production de riz et à sont passés maître dans sa connaissance.
Elle se déroule chaque année à la troisième pleine lune du calendrier Bouddhiste.
Les festivités commence dans le temple, par la réunion de dévots (majoritairement des femmes) qui vont en début de matinée confectionner des "langues" de riz collant. Façonnées à la main elles sont ensuite piquées par un long bâtonnet de bois avant d’être plongée dans un mélange d’oeuf battu et de graisse de porc.
Autour d’un feu allumé pour l’occasion, les participants mettent enfin à griller des bâtonnets qui seront offerts aux bonzes ; en retour, les bonzes béniront les dévots.
Le temple Vat Xieng Thong, le plus célèbre de Luang Prabang, commémore la prédication par le Bouddha de sa propre mort. Celle-ci est vivement célébrée dans l’ancienne capitale royale lors de la pleine lune de février (3ème mois du calendrier).
C’est la fête du Makha Bouça, Makha Bouxa (ou Boussa), ou encore Makhaboucha.
Comme lors de toute fête religieuse, les festivités commencent dès l’aube avec la cérémonie des offrandes, particulièrement suivie ce jour-là. Ensuite, c’est au temple de leur village que se donnent rendez-vous les fidèles qui prieront et donneront de l’argent, soit directement, soit par l’intermédiaire d’une sorte d’arbre sur lequel pendent des billets, tandis que les bonzes réunis chantent leurs sermons lancinants.
D’après Henri Deydier (Introduction à la Connaissance du Laos), en voici l’origine : "Prés de Vaîsali, dans le bourg de Bélouva, une grave maladie frappa le Bouddha, il était près de la mort. Il songea alors à ses disciples : "Il ne convient pas que j’entre dans le Nirvâna sans avoir conversé avec ceux qui prenaient souci de moi, sans avoir parlé à la Communauté des disciples". Après leur avoir parlé, il eut la visite de Mâra, le démon bouddhique, et il lui dit : "Ne t’inquiète pas, ô Malin, dans peu de temps ce sera le Nirvâna".
Le Makha Bouça est aussi appelé Magha Puja et marquerait les 4 bons augures : 1) c’est ce jour-là que 1250 disciples se sont retrouvés au temple de Veruvana 2) Tous les disciples furent ordonnés bonzes par le Bouddha lui-même 3) tous les disciples étaient venus spontanément, sans que personne ne les y invite 4) c’était un jour de parfaite pleine lune.
Le Bouddha ce jour-là fit un sermon est qui est connu sous le nom de “Ovadha Patimokha”, dont l’essentiel était de rappeler :
- qu’il ne faut pas commettre de pêcher
- qu’il ne faut faire que le bien
- qu’il faut se purifier l’esprit.
Cette date est considérée comme étant la fondation du Bouddhisme. Ce jour-là, les bonnes actions sont des actions qui apportent des mérites (voir Bouddhisme)